Les photographies de Karl Blossfeldt me fascinent parcequ’elles m’invitent à regarder la végétation de près. La regarder, juste, différemment. Son oeuvre m’invite à changer mes habitudes ! J’ai presque envie d’escalader, d’arpenter les feuilles, les fleurs, chaque coin et recoin. Elles me donnent la possibilité de changer mon rapport à l’infiniment petit et l’infiniment grand depuis mon mètre soixante-huit.
La photo en en-tête est extraite d’un de mes carnets de recherches de techniques mixtes. Il est question, ici, d’expérimenter plastiquement une intuition après une ballade en forêt. Ceci est un échange avec l’oeuvre de Karl Blossfeldt. Je visualise l’influence et les résonances.
Apprécier le travail d’un artiste, en dit long, sur qui nous sommes. Cela nous invite, même, à regarder (et pourquoi pas voir) la vie à travers ses yeux. De temps en temps ce que nous y voyons, nous interpelle, nous invite à faire un pas de côté. Et de temps en temps, nous sommes effrayés par nos découvertes, nous passons notre chemin. Notre cerveau à quand même enregistré ce qu’il a vu ! Ce dit, j’en convient qu’il est évident que dissocier la personne de son oeuvre est impossible, pour moi.
Cette image est une capture d’écran du site du MoMa